“Rendez-nous la nuit”, c’est le leitmotiv du dernier poème de Kenny Ozier-Lafontaine. Après une nuit terrible, peuplée de porcs antropomorphes dans son précédent poème, Kenny nous invite à se la réapproprier, car l’obscur est propice au vagabondage, à l’exploration, aux filouteries, aux désirs, à la séduction. C’est la nuit que les choses se passent.
Une nuit fidèle à ce thème dans Le revers de la médaille, qui, malgré les apparences, brille lui aussi. L’abandon de Tinder c’est le retour à l’organique. La chair continue de se dévoiler, le fort intérieur aussi.
Mélissa c’est avant tout une classe sociale et une attitude. La mean girl, la queen bee – oui, moi aussi je regarde des séries américaines- à la destinée toute annoncée. Mais Simone Lagrand va plus loin, et présente un personnage complexe qui parfois s’ancre dans son ici: “Mélissa parle créole les soirs de pleine lune”. Voilà la yèyèz, loup-garou.
Car la nuit, c’est la vérité.
Zaka