Bienvenue dans NOW !
Now comme ici.
Now comme maintenant.
Now comme Apocalypse Now.
Now comme Afrofuturisme Now.
Ce volume initialement devait s’appeller Afrofuturism is a Manawa. Il se voulait comme une lecture du genre mêlée à ce qui s’apparente à un pessimisme face au présent. Et donc au futur.
Il voulait aussi redonner ce côté crasse, funky ou complètement mystique propre au genre, fait de montage, de collage, de juxtaposition face et avec le réel. L’afrofuturisme, en tout cas dans ces premiers temps, dans les différentes oeuvres qui vont justifier la création du terme par Mark Dery n’est pas une vision utopique, idyllique, pure du futur. Elle est entre les deux. Elle joue avec les attentes. Pas surprenant que le genre émerge de visions musicales uniques mêlant l’astral et le sale : Sun Ra, Parliament-Funkadelic, Lee Scratch Perry. Elles portent l’ancestral mais le charroie avec le gospel, la guitare électrique et les tambours enregistrés sous un cocotier.
Chez les trois, chacun à sa sauce, on crie, les choses s’entrechoquent, on surprend, on mélange… Le futur est cahotique, il n’est pas ordonné. Et pourtant, il transporte.
Mais nous ne sommes pas là pour définir plus avant, sinon pour partager une petite playlist pendant votre lecture de ce volume. Au programme, trois auteurs, trois textes dont un en livraison hebdomadaire ces prochaines semaines :
– La nouvelle Avaler la terre de Michael Roch. Le futur. Une mégapole du nom de Lanvil engouffre toutes les îles de la Caraïbe une à une. Clod est traducteur : il sert d’analyste et d’enquêteur dans les bas-fonds au service des puissants de Lanvil. Sa mission : retrouver Nish Sennom et prévenir l’Insurrection.
– La première livraison du Calalou, soit ma vision de l’année 2020 en Martinique (pas seulement), qui commence avec La Honte (Février).
– 03/03/2030, le premier texte d’un jeune auteur insoupçonné et inattendu du nom de FYCA. À la date du titre, un homme s’assoit à un café. Il lit une lettre qui lui est destiné depuis dix ans et qu’il ne peut ouvrir que maintenant.
Commençons.
Cover Photo : Rio LeChateau