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Chère plage, cher sable, chers arbres. Chez moi.

Dis-moi que je t’ai manqué comme si un jour, je t’avais appartenu. Moi qui n’ai jamais ressemblé à ce que les autres attendaient. Il a fallu que l’on m’ôte la doyenne pour que je te vois d’un autre œil, que tes vagues dansent une toute autre valse et que je me rapproche à nouveau de toi. Je me souviens de ce phare dominant l’un de tes îlets, cette vue que l’on se force à fixer tellement ton vent y est déchaîné. C’est là, au sommet de ces marches rouillées par l’air marin, que j’ai décidé de te retrouver. Décidé de rentrer.

Sur ton sable chaud, j’avais choisi une feuille sèche qui me sert encore de marque-page. Sur tes pauvres épaules repose le poids de l’avenir qui attend tous ceux qui osent enfin sauter le pas… Mais tu n’es pas responsable, tu es le plus beau risque que nous devons de prendre. Tu es la récompense que nous offrons à nos âmes que tu laisses gentiment errer jusqu’à ce que l’on comprenne.

Tu es notre essence, à nous de ne pas craquer l’allumette.

Pour reprendre depuis le début :
L’enfant du soleil

La Perle
Kan pitite an mwen
Dépression Tropicale