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L’Affaire Laurence de Cock III

Troisième partie de cette plongée dans les affres de l’Affaire Laurence de Cock

Alfred : C’est qui Laurence de Cock en fait ?

Zaka : Elle est enseignante. C’est une spécialiste de l’éducation et une vulgarisatrice scientifique de l’histoire très présente dans les médias nationaux. Elle travaille, je crois, sur le fait qu’il faut mettre de l’histoire coloniale dans les salles de classe. Elle écrit pour Politis (chiffre d’affaire 1.5 millions d’euros), Arrêt sur Images (CA 1M€), Mediapart (CA 20M€), collabore avec Radio France, et sort beaucoup d’ouvrages pour des maisons d’éditions grandes et petites.

Mais j’avoue que j’avais une connaissance quasi-inexistante de sa production intellectuelle avant cette histoire. Quelques tweets ici ou là.

Alfred : Il n’y a pas comme un problème à ce que quelqu’un dans sa position… trouve toute seule la thèse qu’elle a lu avant chez un auteur/éditeur/doctorant ? Qu’elle le poursuive en diffamation ?

Zaka : Non, je ne vois pas de problèmes. Laurence de Cock a des dizaines de milliers de followers sur Instagram, Twitter et Facebook. Probablement sur TikTok. Elle déteste l’injustice sociale. L’écrasement des plus faibles, des invisibles. Le mépris social c’est pas son truc. Je ne peux donc me dire qu’il ne s’agit que d’une incompréhension…

Alfred (coupe) : Oui enfin, une incompréhension qui potentiellement peut faire mal. En droit de la presse, un procès en diffamation c’est plusieurs milliers d’euros pour l’avocat, par affaire, parfois jusqu’à dix mille euros. Potentiellement, si tu es condamné des dizaines de milliers d’euros à payer, une inscription au casier judiciaire, ça n’a pas l’air très correct alors qu’elle a écrit des choses assez limites à ton sujet et que tu n’as pas poursuivi…

Zaka : … Laurence de Cock est une très bonne personne.

Alfred : Que son nom soit loué ! Je veux dire, potentiellement ça signifie que Zist devra mettre la clé sur la porteJe veux dire, l’avocat qui s’est dit « c’est fichtrement une bonne idée de prendre cette plainte en diffamation ! », ne peut-être motivé que par l’appât du gain, être insensible à certaines questions politiques, sociales…

Zaka : L’avocat de Laurence de Cock est Raphaël Kempf.

Alfred : Le basketteur ?

Zaka : Non, ça c’est Detlef Schrempf. Ou Shawn Kemp.

Alfred : Le journaliste écologiste ?

Zaka : Non, ça c’est Hervé Kempf.

Alfred (gêné par son ignorance) : C’est qui ce gar… ce grand monsieur ?

Zaka : Raphaël Kempf est l’avocat de Mme de Cock, un monsieur très bien. Il se définit comme un « avocat-militant » de la gauche sociale. Il défend en ce moment un journal indépendant nantais dont la survie est menacée par les puissants et les dominants. Si j’ai bien compris. Il cite Vergès, Manville, des avocats engagés comme ses inspirations. Il a fait un grand discours dernièrement lors de la campagne présidentielle de L’union Populaire où il critiquait « l’arbitraire et la discrimination« .

Alfred : Et donc là,  il poursuit le fondateur d’une revue indépendante antillaise, dont la survie est menacée par une essayiste médiatique. Une revue auto-financée, qui s’est distinguée pour son travail sur le chlordécone, son combat contre le racisme, la xénophobie et le populisme ? C’est…

Zaka (coupe) : C’est logique, Alfred. Raphaël Kempf est lui aussi une très bonne personne. De toute façon, les Antilles est-ce que ça compte dans le débat national ? Est-ce qu’il y a un risque à faire péter la seule revue culturelle et d’idées aux Antilles depuis bien 20 ans ? Non. Donc, quelque part, il n’en retire rien. Il n’y a aucune hypocrisie, aucun double-discours. Aucune contradiction entre le discours et la pratique. Il le fait parce que c’est quelqu’un qui se bat contre les injustices. Je suis sûr que c’est du pro-bono.

Plus drôle encore, dans ce « dossier historiographique », est présente la troisième partie de mon texte. Vous y retrouverez la problématique centrale de De Cock (enfin, la mienne) et une description de l’histoire du Galion. Ainsi que des tournures de phrases présentes dans les deux textes qu’elle a oublié de retoucher. Ce qui est très très drôle, c’est que dans notre échange par message dans la matinée du 20 février, elle m’indiquait : « je n’avais même pas vu que c’était une série ». Alors, qui croire ? Laurence de Cock du 20 février ou Laurence de Cock du 22 février ? Moi je dis que c’est parole contre parole.

Zaka Toto, Le Discours et la Pratique, Zist, 20 février 2020

Alfred : Je vais faire mon avocat du diable, mais peut-être qu’il y a injustice envers Laurence de Cock ? Sa carrière a dû s’arrêter net après cette histoire non ?

On ne dirait pas. Elle compte 20 000 followers sur Twitter. Elle a publié L’École publique et l’émancipation sociale aux Éditions Agone en Août 2021. Elle participe à la campagne présidentielle de Sandrine Rousseau (EELV). Elle anime maintenant des tables rondes pour la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon et l’Union Populaire.

Nous ne sommes pas responsables de la dégradation de cette affiche.

Elle vient de sortir “Christophe Colomb a-t-il vraiment découvert l’Amérique ?” chez Nathan (CA 15M€). Laurence de Cock est une exemple brillant de la méritocratie à la française.

Alfred : Elle sort un livre sur le colonisateur qui a débarqué aux Antilles et dit que ça appartenait à l’Espagne alors qu’il y avait des gens, des savoirs, des civilisations existantes ? (éclate de rire)

Zaka : Oui.

Le dernier livre de Laurence de Cock. Qui est excellent. Comme elle.


Alfred : Donc ça va ?

Zaka : On dirait bien que ça va. Elle publie dans des maisons d’éditions et des journaux qui ont plusieurs milliers de fois notre puissance financière (Zist CA 10000€), participe à des campagnes présidentielles de candidats majeurs en tant qu’experte. Les conséquences sont bien légères.

Une anecdote peut-être : le directeur littéraire de Zist, Michael Roch, a été contacté par Nathan en fin d’année dernière pour être le relecteur du livre sur Colomb. Il a refusé en étayant la raison du plagi… Hum ! De l’invisibilisation. Ainsi que la plainte en diffamation de De Cock envers notre revue. Imagine participer au travail et à la renommée de quelqu’un qui menace la pérennité de ton projet d’entreprise ? On lui a répondu : “nous porterons une attention redoublée aux sources utilisées dans ce travail”. Fin. Le livre est sorti quelque mois plus tard. L’éditeur lui a dit “en espérant que nous pourrons collaborer dans le futur”. Sans voir de problèmes.

On dirait qu’aucun d’entre eux ne voit de problèmes. Nous non plus. 

Nous avons découpé cet entretien en quatre parties.
Première partie, ici

Deuxième partie,
Troisième partie, aujourd’hui 30 Mars
Quatrième partie, le 31 Mars

Tous les éléments dans cette conversation sont supportés par des preuves dans le dossier de la défense et vérifiées par notre avocat, Maître Henri Braun
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