“Le retour à la tradition, c’est un mythe, aucun peuple ne l’a jamais vécu. La recherche d’identité, le modèle, pour moi il est devant soi, jamais en arrière. Et je dirais que notre lutte actuelle, c’est de pouvoir mettre le plus d’éléments appartenant à notre passé, à notre culture, dans la construction du modèle d’homme et de société que nous voulons pour l’édification de la cité. Notre identité, elle est devant nous.”
C’est sur cette citation de Jean-Marie Tjibaou que nous entamons ce ZIST Vol.27. Il nous a fallu un peu de temps pour répondre à cette invitation d’établir ce que nous voulons pour l’édification de notre cité. Pourtant, penser et repenser Lanvil, cette expérience antillaise de l’urbanité et de la vie en commun d’une société post-esclavage, c’est ce que nous faisons depuis quelques années maintenant. De Lanvil colonial à Lanvil cannibalisée à Lanvil hypercité d’un futur lointain. Mais comment le faire advenir ? Quelles sont les étapes d’ici à ce là-bas que nous souhaitons ? Devons-nous écrire un traité de politique générale ? Réfléchir à une constitution ? Ce sont les questions qui nous ont trituré pendant la constitution de ce numéro. Et des suivants. Avec ce numéro, ZIST commence un cycle qui devrait nous amener jusqu’au volume 30. Il y a encore beaucoup à proposer.
Pour nous lire.
ZIST #27 L’Appel de Lanvil