J’ai un peu de mal avec les hommages rendus ce jour à IBO SIMON, personnage controversé, raciste.
Je tombe sur un article de Lutte Ouvrière daté de 2001 : « La résistible ascension d’Ibo Simon et la montée de l’extrême droite xénophobe« . Je vous en cite quelques extraits :
« Depuis plusieurs mois, on assiste en Guadeloupe à la montée d’un politicien réactionnaire, Ibo Simon. Sa xénophobie s’exerce en particulier à l’encontre de la communauté haïtienne, même si elle n’épargne pas au passage les immigrés de l’île proche de la Dominique et tous les immigrés de la Caraïbe en général. Sa démagogie trouve un certain écho, comme en témoigne le nombre de voix obtenu par le personnage dans différentes élections depuis six ans. Que dans cette petite île des Caraïbes sous tutelle française, comptant 420 000 habitants, une fraction de la population s’en prenne à d’autres originaires des Caraïbes, voilà qui paraît surprenant, voire surréaliste à première vue. »
« Les déclarations haineuses et ordurières d’Ibo Simon à l’égard de la communauté haïtienne sont légion. Et elles trouvent un relais complaisant dans les médias. Voici quelques extraits des propos d’Ibo Simon entendus le 28 mars 2001 au cours d’une émission télévisée sur Canal 10, intitulée « Tous les jours 13 heures ». Il qualifie les Haïtiens de « racaille », de « vermine », d' »indésirables ».
« Les Haïtiens de Guadeloupe se battent contre les Guadeloupéens de Marie-Galante pour une place sur le marché », » lls ne paient pas leur loyer »,, « Ils n’apportent rien à la Guadeloupe, ils ne dépensent pas un centime en Guadeloupe, ils n’achètent rien des Guadeloupéens, ils pratiquent le Vaudou, ils ont des pratiques de malédiction, satanique et machiavélique ». « Ils habitent à soixante dans une case et ne paient pas leur loyer ». « C’est la racaille, ils font bloc pour prendre les maisons des Guadeloupéens qui ont peur d’eux à cause du sortilège…, les Guadeloupéens pensent qu’ils peuvent les empoisonner », « ils vont se coucher à l’hôpital sur le compte des contribuables, ils ne paient pas d’impôts », « ils touchent le RMI, les allocations de la Sécurité sociale sans être déclarés, avec de faux papiers ».
« Ils mangent leur propre nourriture et ne vont jamais dans les restaurants guadeloupéens », « ils ne font rien pour les Guadeloupéens en cas de cyclone et de catastrophe », « un chien a plus de valeur qu’un Haïtien… et en général, un parasite, un indésirable, une racaille, c’est un chien… », etc., etc.
Ces propos ont été versés au dossier d’une plainte en justice déposée contre Ibo Simon par plusieurs associations haïtiennes soutenues par des groupes, partis, associations guadeloupéens. Ils ne sont qu’un extrait des ignominies quotidiennes de cet individu qui, à longueur d’émission, à longueur de propos, un peu partout, à l’antenne comme dans ses meetings, distille son venin xénophobe et raciste. Parmi les derniers propos en date, il y a l’appel à la constitution de groupes de surveillance en uniforme.
Il faut noter aussi qu’Ibo Simon s’en est déjà pris à la communauté d’origine hindoue de Guadeloupe, ce qui lui a valu une plainte en justice. »
Je me souviens qu’il avait appelé la population à incendier les commerces des Haïtiens à Pointe-à-Pitre (années 1990) et que Reinette Luc avait rédigé une longue tribune pour pleurer la xénophobie de son « peuple », lui qui avait , en créant l’ARC (Alliance Révolutionnaire Caraïbe, on vous en parlait ici) voulu éveillé la conscience de son « peuple » .
Non ! IBO Simon n’a été qu’un réactionnaire de l’extrême droite la plus crasse en Guadeloupe.